Parlons affaires.
Assise derrière son bureau, François écoute d’un air absent un de ses gardes qui vient lui faire un compte-rendu sur les nouvelles qui proviennent de ses terres. Il aimerait rester concentrer, mais c’est difficile. En même temps, comment l’être, après tout ce qu’il a vécu ? Entre son mariage, le viol de Mary, le fait qu’il soit tombé malade ? Tout s’est enchainé au fil des mois, depuis que Mary est revenue dans sa vie. Mais il n’empêche que sa vie n’a jamais été si belle, depuis qu’elle est devenue sa femme. A ses côtés, il se sent prêt à tout endurer. Il a énormément souffert lorsqu’elle s’est éloignée et a partagé des instants avec son cousin, mais maintenant, c’est du passé dans l’esprit de François. Il ne lui en veut nullement, car il avait compris qu’elle avait besoin de temps pour tourner la page. Refixant son regard sur son garde, il hoche la tête. « Très bien. Continuez à faire des rondes, je ne veux pas que les anglais arrivent sur nos terres. » Avec Elizabeth, il faut s’attendre à tout. Et même s’il sait qu’il y a des espions en France, il veut les trouver afin qu’ils n’aillent pas faire leur rapport. Le chevalier sort du bureau, après avoir salué son roi comme il se doit.
Se levant, les mains derrière le dos, François marche jusqu’à l’imposante fenêtre. Il regarde dans le jardin, un léger sourire mélancolique aux lèvres. Depuis toujours, ou depuis qu’il a Mary dans sa vie plutôt, il s’était toujours dit qu’un jour, son hériter jouerait dans son jardin, comme lui par le passé. Mais malheureusement, avec ce qui est arrivé à Mary, c’est compliqué … Et puis, ils ont essayé mais cet essai s’est soldé par un échec. Le cœur douloureux, c’est en entendant frapper qu’il sort de ses pensées. Reprenant le contrôle de lui-même, il dit que la personne peut entrer. Un sourire vient naître sur ses lèvres, lorsqu’il voit son épouse qui s’avance vers lui. Lui rendant son baiser, le Roi retourne s’assoir, légèrement inquiet que Mary vienne le voir jusqu’ici. « D’accord. » A propos de la France ? C’est donc bien plus important. Lui faisant signe de s’assoir face à lui, il pose ses mains sur le bureau, son regard encré dans celui de son épouse. « Je t’écoute Mary. De quoi donc veux-tu me parler ? Tu m’inquiètes. » Posant une main rassurante sur celle de sa femme, il lui lance un sourire rassurant. Il veut ainsi lui faire comprendre qu’elle peut lui parler de tout.