Mauvaise surprise. | Elerinna & Nébula

Le château, le pouvoir, les responsabilités... Vous savez, j'ai certes toujours rêvé d'être reconnue comme inégalable, la plus puissante personne du monde, la plus influente... Mais les choses étant ce qu'elles sont, la vie de reine est assez ennuyante ; entre les conseils de guerre, l'entretient de l'armée, les réunions d'état... Tout cela est si ennuyant qu'il me faut parfois partir quelques jours histoire de décompresser un peu et, rarement, de m'amuser un peu. Je suis donc partie du château de ma faction, laissant toute la paperasse ennuyante à ce qui s'appelle des "conseillers" ; ces personnes qui ne servent qu'à faire croire au peuple qu'il vit dans une politique plutôt stable même si derrière tout cela se cache une seule et même vérité ; je décide de tout car je n'ai confiance en personne.
Je me balade donc tranquillement en forêt, je profite un peu du calme de la nature pour me relaxer même si mes pensées ont du mal à se détacher de mes futures conquêtes ; je continue donc ma promenade calmement quand j'entends au loin le bruit d'un cheval au galop, qui peut bien passer en pleine forêt à cette vitesse ? Je dois bien avouer que j'ai un très vilain défaut, il doit sans doutes venir des années de préparation méticuleuse de l'envahissement de la partie blanche mais toujours étant qu'il m'est très difficile de résister à l'appel d'éventuelles informations qui pourraient m'être utile.
Je me dirige donc discrètement vers la source du bruit ; j'ai du mal à apercevoir la personne qui se trouve sur le cheval mais il me semble la connaître, autant lui faire une petite surprise, qui sait, ça pourrait m'être utile plus tard. Je plante alors mon regard sur le cheval qui s'approche de moi, incantant un faible sort qui n'a pour but que de l'effrayer un peu ; un doux cauchemar qui le fera encore courir une bonne distance en ayant peur pour sa misérable vie.
A peine mon sort terminé que la demoiselle qui se trouvait sur le canasson se retrouve les fesses par terre ce qui me tire un doux sourire ; je viens de la reconnaître et je dois dire que ma chance ne semble pas s'arrêter aujourd'hui : Elerinna, une connaissance de ma très chère ennemie Perséphone qui semble vouer sa vie à m'irriter, elle et sa bande de résistant qu'il me tarde de tuer dans un maximum de douleur. Toujours étant, la jeune femme qui se trouve devant moi peut m'y aider et je m'assurerai qu'elle le fasse. "Eh bien qu'avons-nous là ? Elerinna, si je m'attendais à vous trouver ici." Je dois bien avouer que l'air que j'arbore à l'instant est un peu plus condescendant que je ne le voulais de base. J'ai énormément de mal à faire semblant d'être "gentille" vous savez ? Mon dégoût finit toujours par ressortir devant ces êtres répugnants.

Je l'observe sans bouger, elle transpire la peur à des lieues à la ronde ce qui me laisse un doux sourire sur le visage, sourire qui grandit encore et encore à chacune de ses paroles, je ne fais plus semblant. Sa faiblesse si apparente, sa peur... Tout ça me remplit d'une joie sans nom et en même temps... J'ai envie de lui faire mal, très mal... Mais je me contiens, j'ai encore besoin d'elle, cette pauvre petite chose qui tremble devant moi, me méprisant sans aucun doute mentalement mais... elle est trop faible pour protester. Je souris de plus belle devant cette image plus qu'ironique ; ces êtres qui ne veulent que la paix et l'égalité tremblants devant plus fort qu'eux, condamnés à le maudir en silence. Je m'approche alors d'elle lentement, ne la quittant jamais une seule seconde du regard, la transperçant littérallement sur place tout en lui souriant chaleureusement.
"Vous savez, j'ai longtemps penser à votre... situation ? Je crois que vous et moi pourrions peut-être nous être d'une grande aide l'une envers l'autre." Je laisse ma main venir doucement cueillir l'épaule de "l'enfant" alors que je lui parle, j'essaye encore une fois d'être gentille, bienveillante même et ce au prix d'énormes efforts ; La jeune femme serait déjà morte depuis longtemps si elle n'était pas l'héritière d'un royaume que je convoite.
Toujours étant, je me recule alors un peu, mon but n'est pas de trop l'effrayer car cela risquerait de compromettre mon plan, sa peur est déjà tellement visible qu'encore un peu et elle risquerait de s'enfuir. Je fais donc encore une fois des efforts qui m'étonnent moi-même à vrai dire et continue de sourire, m'aidant une nouvelle fois d'images plutôt plaisantes pour éviter de paraître trop "fausse".